La réalisatrice Louise Archambault nous a habitués avec bonheur à nous faire découvrir de grands films qu’elle a signés, des œuvres comme Il pleuvait des oiseaux et Le temps d’un été. Cette fois, avec sa nouvelle offrande, La promesse d’Irena, vous serez certainement à la fois touchés, ébranlés (notamment par certaines scènes…) et éblouis par cette production inspirée d’une histoire véridique.

Incarnée par l’excellente Sophie Nélisse, criante de vérité, Irena Gut était une infirmière polonaise qui a réussi à sauver douze personnes juives durant la Deuxième Guerre mondiale, en réussissant à les cacher dans la cave de la grande villa d’un officier allemand pour qui elle travaillait! « J’ai eu un coup de cœur pour cette femme-là et cette histoire que je trouve incroyable, et qui est encore d’actualité. Le courage et tendre la main vers l’autre, peu importe la nationalité, la religion ou la culture, c’est ce qui m’a interpellé dans le projet. Et je trouve que ça s’applique à n’importe quoi dans nos vies. J’aimerais que les gens s’imprègnent de son courage, sa générosité, et du non-jugement dans leur aide », confie la réalisatrice.

« Quand j’ai discuté avec Sophie Nélisse, j’ai vu tout de suite qu’elle comprenait tellement le personnage. Elle a une grande maturité et une grande profondeur pour son jeune âge »

Ce film a été tourné au printemps de 2022 en Pologne, quelques mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à quelques centaines de kilomètres des combats. « C’était vraiment troublant, on a pleuré, dit-elle, il y avait beaucoup d’immigrants ukrainiens et à côté de mon hôtel, à Varsovie, il y avait une grande tente où l’on accueillait des réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants », confie-t-elle.

Le tournage du film n’a duré que vingt-neuf jours de tournage, ce qui est pour le moins rapide. La musique du film est l’œuvre d’Alexandra Streliski, une première pour elle et un défi qu’elle a relevé haut la main.

C’est Louise Archambault qui a proposé de choisir Sophie Nélisse pour incarner le rôle principal. « On m’a proposé certaines actrices qui faisaient environ 19, 20 ans, j’en ai rencontré quelques-unes par zoom, mais j’avais Sophie en tête, que je connaissais pour différentes raisons. On s’est jasé longuement elle et moi, et ça été un coup de foudre, j’ai vu tout de suite qu’elle comprenait tellement le personnage. Autant elle est clown et drôle, autant elle a une grande maturité et une grande profondeur pour son jeune âge », ajoute-t-elle.

Fait important à souligner, le scénariste du film, Dan Gordon, a connu Irena Gut Opdyke avant qu’elle ne meure en 2003 à l’âge de 81 ans. « Au cours des dix dernières années d’Irena, il l’a côtoyée et ils sont devenus amis. Elle était un peu comme sa deuxième mère, il l’admirait, et il a voulu lui rendre hommage. Il a d’abord écrit une pièce de théâtre, puis le scénario de ce film », raconte la réalisatrice.

Celle qui a risqué sa vie pour sauver des gens qu’elle ne connaissait pas, n’avait jamais parlé de cette histoire publiquement avant 1975, jusqu’à ce que des gens nient tout haut que l’Holocauste avait eu lieu, confie la réalisatrice. « Elle a alors senti le besoin de raconter son histoire, et elle a commencé à faire des conférences », ajoute Louise.

La promesse d’Irena prend l’affiche le 19 avril. Voyez la bande annonce:

 


 

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