Tous les experts vous le diront. La dépression n’est pas un constat de faiblesse. La dépression est bel et bien une maladie fortement répandue dans le monde qui touche toutes les classes de la société. On évalue à 300 millions le nombre de personnes vivant une dépression majeure dans le monde.

Plus près de nous, l’Agence de santé publique du Canada estime qu’environ 11 % des hommes et 16 % des femmes au pays feront une dépression majeure au cours de leur existence. Il est difficile d’établir les causes de la dépression. Souvent une combinaison d’éléments seront à la source du problème et ils peuvent être de tout ordre : rupture, faillite, échec, problème de santé physique, antécédents familiaux, etc.

Qu’importe les causes, à défaut de pouvoir éradiquer la maladie, on peut la traiter avec succès, mais comme pour toutes maladies, la victime doit tout d’abord reconnaître qu’il y a un problème et qu’elle doit consulter un médecin. Plus tôt elle le fera et plus rapidement elle s’en sortira.

 

Quelques symptômes qui devraient vous alarmer :

– Vous êtes déprimé (triste) toute la journée et tous les jours, et ce, pendant au moins deux semaines.

– Vous avez perdu l’intérêt pour tout.

– Vous vous sentez dévalorisé.

– Vous avez tendance à vous isoler.

– Vous êtes fatigué et avez des troubles du sommeil.

 

En plus de consulter le médecin, le malade doit faire l’effort de sortir de chez lui, de rencontrer des amis, des membres de la famille, de bouger, de faire de l’exercice. Ses proches, à condition que le malade les ait mis au courant, peuvent jouer un rôle dans la guérison. En premier lieu, ne pas juger, car au risque de se répéter, ce n’est pas un aveu de faiblesse qui leur a été fait, mais de maladie. Ils doivent l’accompagner, le motiver, discuter, le distraire, tenter de lui redonner de l’intérêt dans quelque chose. Ils ne doivent pas se décourager ni se braquer si le malade extériorise ses frustrations et qu’ils en font les frais. Ça n’a rien à voir avec eux en réalité, c’est une des conséquences de la maladie.

 

Trois suicides par jour

Une dépression majeure peut mener au suicide, d’où l’importance de garder l’œil ouvert. Il faut agir au moindre indice, car le nombre de suicide au Québec, bien qu’il se situe près de la moyenne canadienne, est tout de même élevé : environ 3 suicides par jour! Le suicide fait plus de victime que la route! Il touche toutes les catégories d’âge, mais en particulier les 50 à 64 ans et majoritairement les hommes.

Si vous avez, ou avez eu une idée suicidaire, n’hésitez pas et contactez l’un des organismes suivants :

L’Association québécoise de prévention du suicide 1 866-APPELLE (aqps.info)

Jeunesse J’écoute 1 800 668-6868 (jeunessejecoute.ca)

Tel-Jeunes 1 800 263-2266 (teljeunes.com)