Personnages célèbres du folklore québécois, ils ont marqué notre imaginaire. Même s’ils ont été immortalisés par la radio, la télévision, le cinéma ou par des chansons et la littérature, ont-ils vraiment existé?

Géant Beaupré

 

Oui, le Géant Beaupré a bel et bien existé et il a connu une bien triste vie. Né en Saskatchewan en 1881, Édouard Beaupré est décédé à l’âge de 23 ans d’une tuberculose. De sa naissance à sa mort, il a eu à vivre avec une tumeur de l’hypophyse, responsable de son gigantisme; il mesurait 2,51 mètres (8 pieds 3 pouces). Après avoir fait partie d’une troupe de théâtre, il a joint le cirque Barnum & Bailey où les conditions de travail étaient affreuses. Il lui était interdit de se monter en public, de crainte que les gens n’achètent plus de billet ensuite pour voir « le phénomène ». De plus, le pauvre homme devait généralement dormir par terre faute de lit adapté à sa taille.

On a découvert son corps momifié trois ans après sa mort dans un hangar à Montréal. Il fut transporté ensuite au département d’anatomie de l’université de Montréal où, encore une fois, on l’exposa totalement nu dans une cage de verre. Le corps du Géant Beaupré fut finalement remis à sa famille en 1990 qui après l’avoir fait incinérer, l’a mis en terre à Willow Bunch, sa ville natale.

 

Séraphin Poudrier

Le créateur de ce personnage folklorique, l’auteur Claude-Henri Grignon a toujours soutenu que Séraphin Poudrier était un personnage fictif et qu’il s’était inspiré de trois personnes pour créer le célèbre « maire de Sainte-Adèle ». Toutefois, il y a une dizaine d’années, Mme Claire Grignon, fille de l’auteur a affirmé que son paternel s’était vraiment inspiré d’une seule et vraie personne qui avait bel et bien vécu à Sainte-Adèle et qui avait pour nom, Israël Bélair. Toujours selon Mme Grignon, si son père avait offert une autre version, c’est qu’il ne voulait pas froisser certains membres de la famille Bélair toujours vivants lorsqu’on l’avait questionné sur les origines de Séraphin.

Source : Marc-Gabriel Vallières de la Société de généalogie de Saint-Eustache

 

 

Jack Monoloy

Jack Monoloy est une chanson sortie en 1962 écrite et chantée par Gilles Vigneault. Elle raconte l’histoire d’un Amérindien (Jack Monoloy) et d’une femme blanche Mariouche qui sont amoureux l’un de l’autre. Parce que la société n’accepte pas à l’époque le métissage, et encore moins les parents de Mariouche, les amoureux doivent se voir en cachette notamment les dimanches aux abords de la rivière Mingan et « les bouleaux s’en rappellent, » dit la chanson. Mais voilà, les bouleaux ont révélé le secret. Jack avait gravé le nom de sa belle sur un arbre et on les a vus aussi au bord de la rivière. Mariouche fut confinée dans un couvent et Jack est mort de chagrin au fond de la rivière…

En fait, l’histoire est fictive bien que le chanteur-poète se soit quand même inspiré d’une histoire d’amour, celle de sa mère, Marie Landry courtisée non pas par Jack Monoloy, mais par John Maloney, un Irlandais qui a vécu longtemps après la rupture…

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