À l’instar de Mado Lamotte, Michel Dorion explore le monde des drag queens depuis plusieurs années. « Ça fait 35 ans que je fais ça. Mado et moi, on a commencé cette belle aventure en même temps », explique M. Dorion. « Mado, c’est un cœur sur pattes avec plein de talent. Elle a aidé plein de jeunes débutants dans ce métier. On n’a pas le même style, mais on a déjà travaillé ensemble à quelques reprises en mariant nos deux univers. »

Débuts imprévus

Michel Dorion n’a jamais songé de façon sérieuse au monde de la drag. « Ce n’était pas réfléchi. C’est sûr, j’aimais les arts, les costumes et la danse, mais il a fallu un événement tout à fait imprévu pour me montrer la voie », explique Michel. Le soir de ses 18 ans, des amis l’invitent à fêter sa majorité dans un bar qui présentait des spectacles de travestis. On annonce alors la tenue d’un concours amateur. Spontanément, il accepte le défi et remporte le concours et devient la première Miss Cabaret L’Entre-peau. C’est le début d’une grande aventure pour lui.

Endosser le personnage d’un autre, particulièrement au féminin, n’était pas chose facile il y a 35 ans. « Ça prenait du courage parce que le monde des drag queens n’était pas encore connu à cette époque. Aujourd’hui, ça passe beaucoup mieux. Les gens apprécient ce que je fais et les médias s’intéressent de plus en plus au phénomène, explique cet artiste qui a grandi à Sainte-Thérèse, dans les Basses-Laurentides.

Aujourd’hui, Michel Dorion fait ce métier à plein temps. De 2008 à 2019, soit pendant 11 ans, il a animé le plus gros spectacle de drag queens du Festival Fierté Montréal. En août 2018, Dorion a ouvert les festivités de la Fierté Montréal, au Parc des Faubourgs, avec plus de 150 personnes sur scène, dont 24 étaient des drag queens.« J’ai plus de contrats que je n’en ai jamais eu », se réjouit l’homme de 53 ans. Il a même fondé la première agence de drags au Québec il y a quelques années. « Oui, c’est une agence d’artistes, mais c’est aussi une maison de production. Une idée qui a germé dans nos têtes durant le confinement. Nous avions dû alors fermer temporairement le bar Cocktail dont je suis copropriétaire depuis 2008. »

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