Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on comptait dans le monde en 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes en surpoids dont plus de 650 millions carrément obèses. Et ce qu’il y a de très inquiétant, c’est que 2,8 millions de personnes meurent chaque année des conséquences dues au surpoids ou à l’obésité : c’est 5,3 décès à la minute (www.cnews.fr/monde/2021-03-08/obesite-6-chiffres-sur-la-situation-de-la-maladie-dans-le-monde-1054023).

Le Québec ne fait guère mieux à ce chapitre puisqu’on prévoit qu’en 2030, 25 % des hommes et 20 % des femmes souffriront d’obésité. C’est à ce fléau que s’attaque depuis près de 15 ans, le Dr Ronald Denis, chirurgien et chef de département de chirurgie du CIUSSS de Nord de l’Île de Montréal.

« Ils sont les patients les plus malades. Ils sont les patients qui ont le moins d’aide et c’est gens-là sont constamment pointés du doigt, » affirme le Dr Denis qui a créé une fondation en 2008, la Fondation Ronald-Denis. L’un des buts de la Fondation est de faire en sorte que les patients souffrant de d’obésité morbide soient pris en charge rapidement grâce l’obtention de temps opératoire supplémentaire destiné aux chirurgiens œuvrant dans ce domaine.

Dix ans seulement après sa création, la Fondation avait permis à plus de 400 patients de subir une chirurgie bariatrique dont les coûts ont été assurés par la RAMQ. Il convient de souligner aussi que la Fondation a mis au point un protocole d’intervention (avant et après) et auquel est soumis chaque patient. Ce protocole intègre plusieurs intervenants :  chirurgien digestif ou viscéral, endocrinologue, psychiatre ou psychologue et nutritionniste.

Chirurgie bariatrique

Sommairement, la chirurgie bariatrique consiste à réduire la capacité de l’estomac. On parlera d’une nouvelle capacité de ¼ à ½ tasse. Les effets sont immédiats notamment en ce qui concerne le diabète et l’hypertension. Un patient peut espérer perdre jusqu’à 110 livres en un an et jusqu’à 40 % de son poids initial sur le long terme. Dès lors, ses capacités physiques s’en trouvent améliorées tout comme son estime de soi, ses relations sociales et sa sexualité.

Selon le type de chirurgie nécessaire à l’état du patient, l’intervention durera entre 1h et 3h, et toujours selon le type de chirurgie, l’hospitalisation durera de 2 à 8 jours. Le patient pourra reprendre le travail et se mettre à l’exercice entre 15 jours et 1 mois après l’opération.

Du fait que l’estomac soit considérablement réduit, le patient aura à changer ses habitudes alimentaires, principalement les portions. Il devra attendre un mois après l’opération pour se remettre à manger sans restriction, sinon des aliments tendres et toujours en petites portions.

 

Informations additionnelles : www.fondationronalddenis.com