Le réalisateur et scénariste Frédéric Tellier nous parle de la genèse du projet. « Pour raconter l’histoire de ce grand homme, ce que je cherchais c’était un abbé Pierre, réaliste, concret, réel. Pas une icône. Pas une légende. Ce qui me fascine, c’est la longévité de cet homme, sa conviction intacte pendant toutes ces années. J’y vois une épopée à raconter. L’épopée d’un homme au milieu des troubles cognitifs de notre société. » C’est la rencontre avec le secrétaire particulier de l’abbé, Laurent Desmard, qui donne un accès incroyable aux souvenirs, aux histoires et aux moments inconnus de Henri Grouès. « J’ai passé énormément de temps avec lui. Il m’a raconté des moments, des souvenirs qui ne sont pas dans la littérature officielle et qu’il n’avait, je crois, encore confiés à personne. Il m’a ouvert une malle incroyable de souvenirs, d’émotions, de complicités… Il m’a donné à voir et à comprendre l’abbé Pierre intime, son mode de fonctionnement, ses origines. » Ce que l’on récent dans le film.
Benjamin Lavernhe qui campe l’abbé Pierre dans le film se souvient dès la première lecture du scénario la complexité du personnage. « Je vois immédiatement le film multiple que Frédéric a envie de faire. Un grand film de cinéma comme une épopée, l’abbé Pierre a eu une vie totalement romanesque à chapitre, et en même temps un grand film de message et de paix capable de toucher en plein coeur la sensibilité des gens sans jamais être militant ou moralisateur. Je suis ému aussi par le point de vue de Frédéric, son angle d’attaque, son désir de parler de l’homme au-delà de l’homme d’Église. » Ému, Benjamin ajoute « Ce rôle m’a très vite concerné. C’est de l’ordre de la responsabilité. Il faut honorer la mémoire et rendre justice à ce « combattant du quotidien ». Et malgré un physique différent, on y croit. Benjamin est l’abbé Pierre.
Il est entouré de talents incroyables : Emanuelle Bercot, qui incarne Lucie Coutaz, secrétaire de l’abbé Pierre sur une période de 40 ans, de Michel Vuillermoz qui incarne l’ancien bagnard Geoges Legay, premier compagnon de Henri dans l’Émmaüs et tant d’autres. Ce drame historique nous présente un grand de l’histoire, figure importante de la lutte à la pauvreté en France et de la prise de conscience sociale de l’avidité des riches, de la xénophobie, du racisme et du manque de ressources des sans-abris.
L’abbé Pierre – Une vie de Combat sera en salle le 22 décembre.
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