Ce sera un succès colossal, et le mot n’est pas trop faible! On parle ici du spectacle Les BB par Ludovick Bourgeois, dont la première a eu lieu le 27 février au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. En entrevue, le chanteur confie d’ailleurs : « Je pensais avoir seulement des shows durant l’hiver et le printemps, mais on en a qui sont prévus jusqu’à l’été 2025. Et on en a au moins quatre-vingt-dix à venir avec les festivals. » Tous ceux qui ont connu la belle époque des BB, qui ont chanté et dansé en écoutant Donne-moi ma chance, Fais attention, T’es dans la lune, Loulou et bien d’autres, trépignent d’impatience à l’idée de voir Ludovick sur scène, avec ses musiciens, reprendre ces grands succès interprétés par son père.

Tu vas donc faire revivre la BBmania?

Oui, c’est commencé depuis le 13 janvier dernier. C’est un spectacle hommage à grand déploiement avec des vidéos d’archives, qui fait le tour du catalogue des chansons les plus importantes du groupe, ainsi que mes coups de cœur. En plus des chansons des BB, j’interprète aussi celles de  mon père. C’est un show qui est apprécié des gens parce qu’honnêtement, c’est la folie!

Tu prévoyais faire ce spectacle depuis longtemps, où tu t’es battu contre l’idée d’aller dans cette direction?

C’était naturel que j’allais le faire éventuellement, mais je ne savais pas à quel moment ça allait arriver. Après avoir fait trois albums et six ans de tournée, je trouvais que c’était un bon moment pour moi. J’avais dit ce que j’avais à dire avec mes chansons, là je vais faire cette tournée, et ensuite, je vais retomber dans mes trucs et voir ce que la suite me réserve. Pour l’instant, je me concentre exclusivement là-dessus.

Tu as redécouvert des chansons de Patrick enregistrées au cours de sa carrière solo?

Oui, c’est sûr! J’ai fait le tour de plein de chansons. Il y en a sur son premier album qui ne jouaient pas depuis 1990, des chansons que j’apprécie. Par exemple, Le Gamin, qu’il ne faisait pas en spectacle, et je voulais la faire parce que c’est ma chanson préférée. J’ai aussi des anecdotes reliées à celle-là. Il y a quelques chansons comme ça que j’ai décidé d’inclure dans le spectacle, même si elles ne sont pas hyper connues. Mais une chose est sûre : on les fait tous les gros hits que les gens aiment et chantent, c’est un beau mélange de plein d’affaires. En plus des chansons, il y a des anecdotes, des histoires, c’est touchant et c’est le fun. Le spectacle passe vite et l’intérêt des gens est là, on a vendu 40 000 billets en peu de temps. Pour un show de musique, c’est énorme.

C’est vraiment un beau projet qui va faire plaisir au monde!

Oui, c’est clair. J’en suis aussi le producteur, il y a une fierté d’avoir monté tout ça avec ma petite équipe, je trouve ça le fun de porter plusieurs chapeaux. En ce moment, c’est vraiment un gros bateau.

Quelle est la chanson du spectacle que tu as le plus hâte d’interpréter?

C’est sûr que c’est Tu ne sauras jamais, c’est le peak de toutes les tounes. C’est maintenant un classique, et les gens l’attendent impatiemment. Juste la façon que la chanson est construite, c’est comme si on atteignait quelque chose de plus fort tous les soirs, la réaction des spectateurs est malade! C’est clair que cette chanson-là reste la plus le fun à jouer, et je sais qu’elle fait plaisir au monde.

J’imagine qu’en replongeant dans le répertoire des BB et les chansons de ton père, ça doit te frapper encore plus qu’il est  parti beaucoup trop jeune?

C’est sûr, tout le monde se dit ça. Ce qui est le plus impressionnant, ce sont toutes les chansons, tous les hits, qu’ils ont eus entre 1989 et 1995. J’ai vraiment du plaisir de retomber dans les chansons, et aussi de comprendre à quel point ce ne sont pas des tounes nécessairement faciles à interpréter. On imagine que c’est de la pop facile, mais au contraire, ce sont des chansons qui sont bien structurées, il y a une complexité derrière tout ça. C’est difficile de faire un hit qui dure longtemps, et on voit à quel point ils ont réussi.

Quand tu étais petit, tu connaissais les succès du groupe?

J’étais trop jeune, je suis né en 1993, et ils se sont séparés quand j’avais trois ans. Je n’ai pas vu mon père en show dans ces années-là, et à la maison, mon père ne faisait jamais jouer ses albums. J’étais plus vieux quand j’ai découvert tout ça, et je me souviens que j’écoutais souvent la chanson Le Gamin. Ça reste que c’étaient les tounes de mon père, et je n’étais pas attiré vers ça. Moi, je tripais plus sur Green Day et sur les Cowboys fringants. C’est seulement quand j’ai été plus vieux que je l’ai vu en show, quand ils ont fait leur spectacle Revival en 2008, et qu’ils avaient 70 000 personnes devant eux qui chantaient toutes les chansons. C’est là que j’ai compris que tout ce qu’il me disait était vrai.

Imagines-tu qu’un jour, tu vas faire découvrir ces chansons-là, celles de ton père et les tiennes, à tes enfants?

Oui, c’est weird, hein? C’est ça qui est le fun aujourd’hui, il y a plein de chansons qu’ils vont pouvoir écouter de leur grand-père qu’ils n’auront pas connu. C’est super d’avoir toutes ces archives-là, ils vont pouvoir l’imaginer, l’entendre parler, l’entendre chanter. C’est quand même extraordinaire. (Patrick Bourgeois est décédé le 26 novembre 2017 à l’âge de 55 ans)

es enfants ont quel âge maintenant?

Deux ans et demi et dix mois.

Oh, donc vous êtes encore à l’étape des couches!

(il rit) Oh oui! Mais ma fille commence à se sortir de ça, elle marche partout, et mon fils a dix mois.

Aimes-tu assez être père pour penser qu’il y aura un jour un troisième enfant?

Non, pas pour l’instant. Oh non! (il rit) Tout est fait pour quatre, c’est parfait, quatre.

 

Pour tous les détails sur la tournée du spectacle Les BB par Ludovick Bourgeois, consultez le site ludovick.ca