Efficace et aimée du grand public pour son travail

« Ça me donne de l’énergie de jouer, ça me détend »

Il y a de ces comédiennes qui nous marquent par leur talent et par leurs personnages, et Geneviève Schmidt est de celles-là. La liste commence à être longue : on pense à sa Jessica dans Unité 9, Isabelle « C’est trop pour moi! » dans Les beaux malaises, l’inoubliable Nancy Riopelle de District 31, et bien sûr Isabelle Granger dans STAT. Rencontre avec une grande qui ne prend rien pour acquis et qui trouve son énergie dans le jeu.

La sympathique comédienne n’a jamais eu peur de relever des défis au cours de sa carrière, et des rôles « qui ont de la viande autour de l’os », elle raffole. Quand je lui fais remarquer que les auteurs, les réalisateurs et producteurs savent très bien ce qu’elle peut offrir à titre de comédienne, elle confie : « Non, je pense toujours que les gens ne me connaissent pas. Quand je parle à quelqu’un, je ne sais pas s’il me suit depuis dix ans ou depuis un an. Mais je pense que je suis capable de bien faire les choses. Des rôles compliqués, j’aime ça, et c’est pour ça qu’avec L’Île de l’amour, j’ai aimé que le producteur ait décidé de ne pas aller dans la facilité en me choisissant. C’est ce que j’attends en tant que comédienne. Il y a un chemin facile, mais je ne suis pas du genre à suivre le chemin facile dans la vie. »

Il n’est donc pas étonnant de l’entendre dire qu’elle n’accepte pas les propositions professionnelles qu’on lui fait en ayant en tête le sentiment qu’elle doit en profiter pendant que ça passe. « Pantoute, dit-elle. On me propose, on check si ça rentre dans mon horaire et si ça me tente, ça va être oui, ou ça va être non. J’ai dit oui à quelques projets, mais j’ai dit non aussi à d’autres propositions. Je n’accepte pas tout non plus, en ne pensant pas aux répercussions. Mais honnêtement, travailler, j’aime ça. Est-ce que c’est ça être workaholic? Je ne sais pas. Mon père était comme ça.»

Au fond, tout est dans le plaisir si tu aimes ton travail?

« En fait, ça me donne de l’énergie de jouer et ça me détend. Je ne prends pas de moment pour me détendre, je ne suis pas allé monter Bromont depuis un an, je n’ai pas ce temps-là. J’ai une vie, mais je n’ai pas de passe-temps, je n’ai pas une vie standard. Quand j’ai du temps libre, ajoute-t-elle, je vais dormir et je fais du lavage », ajoute-t-elle en riant.

Elle a été proche aidante pour son père « Ça été une expérience riche et forte, et de remises en question » La comédienne agira à titre de porte-parole du Salon des ainés de Saint-Jérôme qui aura lieu le 16 septembre, et elle a des choses intéressantes à partager. « Lors d’un souper à la première du lancement de l’album de France Castel, Guillaume Nadon m’a fait cette proposition. Il connaît bien France, et moi aussi je la connais bien. Je sais que c’est un bon gars, je sais qu’il met son cœur dans ce projet-là, et il m’a demandé d’aller faire une conférence au Salon des ainés de Saint-Jérôme, pour expliquer ce que c’est d’être proche. C’est Béatrice Picard qui est la marraine de l’événement, et comme je respecte beaucoup Béatrice Picard, je me suis dit : « Pourquoi pas? » Je ne suis pas la seule, mais je ne pouvais pas ne pas accepter. J’ai déjà donné une conférence dans Montréal Ouest, une semaine avant la pandémie sur le rôle de proche aidant, et j’ai beaucoup aimé ça. »

La conférence que donnera Geneviève sera d’une durée approximative d’une heure, précise-t-elle. « C’est sur que je vais parler du rôle du proche aidant, de mon implication, mais est-ce que je vais parler la moitié du temps, et laisser le public s’exprimer l’autre moitié de la conférence? Je ne le sais pas encore. » Une chose est claire : la conférence de Geneviève sera certainement très courue, et ça passe rapidement, une conférence d’une heure! « Quand je décide d’être en forme et que je me mets à parler, ça peut passer vite! », ajoute-t-elle en riant.

 

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