Rencontre avec Éric Besnard, réalisateur du film.

Vincent (Lambert Wilson), célèbre entrepreneur à qui tout réussit, voit sa course effrénée interrompue provisoirement par une panne de voiture sur une route de montagne. Pierre (Grégory Gadebois), qui vit à l’écart du monde moderne au milieu d’une nature sublime, lui vient en aide et lui offre l’hospitalité. La rencontre entre ces deux hommes que tout oppose va bouleverser leurs certitudes respectives. Et ils vont se surprendre à rire. Au fond, vivent-ils vraiment chacun les vies qu’ils ont envie de vivre ?

En pleine crise de Covid, le lendemain de l’annonce du confinement en France, le réalisateur Éric Besnard sort de chez lui. Quelqu’un marche vers lui puis soudainement traverse la rue déserte pour l’éviter. « Il ne me connait pas, mais c’est clair qu’il a peur » lance celui qui nous a offert d’excellents longs métrages, dont Le goût des merveilles, l’Esprit de Famille et Délicieux. Éric travaillait alors sur un autre projet, mais comme il nous le dit si bien « Le temps venait d’être suspendu et je décidais de lutter contre l’état de défiance que je voyais s’installer en écrivant un script. » Les choses simples prend alors naissance.

Le film, d’abord basé sur une opposition en apparence très simple et très claire entre les deux personnages qui semblent aux antipodes l’un de l’autre, permet un jeu factuel des acteurs. « Ce n’est pas parce que vous sciez du bois sans dire un mot que vous êtes un simplet. Et ce n’est pas non plus parce que vous êtes un homme puissant qui sillonne le monde que vous n’avez pas de fractures intérieures » poursuit le réalisateur. « J’ai imaginé que ces deux-là allaient petit à petit mettre à jour leurs fragilités mutuelles, qu’ils allaient prendre conscience de ce qu’ils fuyaient, chacun à sa manière, l’un en fanfaronnant, l’autre en se planquant derrière une dégaine de bûcheron taiseux. Les deux sont en fuite. Et leur rencontre les oblige non seulement à s’arrêter, mais aussi à regarder la vérité en face. »

La rencontre entre Pierre et Vincent les obligent non seulement à s’arrêter, mais aussi à regarder la vérité en face en retirant leurs masques, ils doivent apprendre à assumer leurs fragilités masculines.

A une époque où tout est en accéléré où a le culte du moi tend à dicter nos vies, Eric Besnard propose un film à qui louange le retour aux sources et au mysticisme. Lambert Wilson et Grégory Gadbois nous offrent un jeu à la hauteur de leurs talents.

 

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