La Dégustation. La soif de l’amour.

Divorcé du genre bourru, Jacques tient seul une petite cave à vins, au bord de la faillite. Hortense, engagée dans l’associatif et déterminée à ne pas finir vieille fille, entre un jour dans sa boutique et décide de s’inscrire à un atelier dégustation…

Inspiré par la pièce de théâtre qu’il a lui-même écrit, Ivan Caldérac nous propose une version grand écran de cette œuvre accourue et acclamée des théâtrophiles de Paris et récompensée d’un Molière de la comédie en 2019.

Les acteurs, Isabelle Carré et Bernard Campan nous offrent une prestation véridique et sympathique dans leur rôle respectif, mais le vin, accessoire central du film, a eu un effet différent chez nos deux personnages : «  Chez Hortense victime d’une éducation stricte, coercitive, voire toxique, le vin a comme effet de lui permettre de faire dégoupiller son surmoi, d’exprimer ses pulsions, ses élans, de vibrer, d’exulter, d’entrer dans un jeu de séduction. Elle aime donc le vin pour sa convivialité, sa sensualité, son pouvoir désinhibiteur et érotique. Jacques lui, qui veut oublier ce qui le brûle et le ronge, en consomme pour pouvoir s’échapper, oublier, se couper de la partie qui souffre en lui. C’est une sorte de pansement sur des plaies encore vives, qui ne les guérit en rien, et qui nuit même de plus en plus à sa santé. Pour des raisons diamétralement opposées, l’épanouissement face à la destruction, le vin va donc devenir le langage commun de ces deux grands blessés de la vie. » Nous lance Ivan Caldérac, celui qui nous a offert plus de huit pièces de théâtre dont trois ce sont retrouvés sur grand écran.

 

La Dégustation nous offre un film admirablement mis en scène, un duo d’acteurs complices, des dialogues humains, subtils et intelligents. Un bon cru à savourer cet été.

EN SALLE DÈS LE 7 JUILLET

 

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