Depuis 42 ans, le FCIAT s’impose comme l’un des grands événements du cinéma québécois

On parle ici d’un événement majeur dans le milieu du cinéma québécois qui fait courir les spectateurs, et qui en est cette année à sa 42e édition! Le Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue s’est imposé au fil des ans comme un incontournable, autant auprès des producteurs, réalisatrices, réalisateurs, artisans du métier, en plus de rayonner à l’étranger et d’attirer chaque année quantité de personnalités.

« C’est venu suite à un projet qu’on avait fait à l’époque, qui s’appelait La semaine du cinéma régional, confie Jacques Matte, président du Festival. C’était une réunion de tous les films régionaux qu’on avait pu trouver, qui étaient des films tournés à l’extérieur de Montréal et de Québec, et surtout en Abitibi-Témiscamingue. Puis, il y a eu la Semaine du jeune cinéma québécois, qui était un événement marginal, parce qu’on voulait faire les choses différemment de ce qui se faisait à Montréal. Enfin, il y a 43 ans, on a fondé le FCIAT de Rouyn-Noranda, avec des longs-métrages, des courts-métrages, du cinéma d’animation d’un peu partout dans le monde », précise M. Matte, l’un des fondateurs de ce festival, avec Louis Dallaire (vice-président) et Guy Parent (secrétaire-trésorier). Le Festival est l’un des rares événements, ajoute-t-il, qui demeure encore aujourd’hui, avec les mêmes fondateurs. « Notre recette est qu’on perdure depuis 42 ans, et on a réussi à définir un public fidèle et nombreux, et aussi, le Festival est très facile d’accès et est très participatif. »Cette année, pour sa 43e édition, le FCIAT présentera plus de 150 productions en provenance d’une trentaine de pays. En film d’ouverture, les festivaliers auront droit à la première nord-américaine, soit le film L’Abbé Pierre – Une vie de combats du réalisateur Frédéric Tellier, mettant en vedette Benjamin Lavernhe.

 

 

 

 

Aussi, début septembre, une autre bonne nouvelle était annoncée : le film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles, scénario et réalisation de Lyne Charlebois (avec Alexandre Goyette et Mylène Mackay en têtes d’affiche), a été sélectionné et fera la clôture du Festival.

L’année dernière, c’est le film Tu te souviendras de moi, d’Éric Tessier, qui avait remporté le Grand Prix Hydro-Québec, octroyé au long-métrage de la compétition officielle ayant obtenu la meilleure appréciation du public. Le Festival s’inscrit comme un événement majeur dans l’industrie cinématographique québécoise, et attire beaucoup de gens de l’extérieur. « Ça fait aussi connaitre la région au niveau médiatique, on a accueilli plus de trois mille invités en 42 ans, comme Serge Gainsbourg, Claude Lelouch et bien d’autres. Sur le plan économique, c’est clair que le Festival est un événement important », ajoute Jacques Matte.

 

L’Abitibi-Témiscamingue fait l’objet de nombreux tournages depuis les années 1930, d’abord des courts-métrages puis des longs-métrages, et de nombreux jeunes s’intéressent au métier, comme l’indique notre interlocuteur, et font leur marque. Sophie Dupuis, qui vient de Val-d’Or et vient de présenter le film Solo, a tourné Souterrain (2020) dans la région où deux mines d’or ont été utilisées comme décors. « Il y a de plus en plus de projets de jeunes de la région qui voient le jour, et qui gagnent des prix dans d’autres festivals. L’une de nos missions est de mettre en relief ce qui se fait en région par rapport à ces jeunes-là. Tôt ou tard, il va y avoir une autre génération de cinéastes qui va apparaître, et l’important pour nous est de leur faire découvrir le cinéma, mettre en contact des jeunes avec des cinéastes qui sont chevronnés. Ça fait longtemps qu’on fait ça, et on voit que ça a un impact », ajoute-t-il.