Escorte par choix et par plaisir!

« J’aime le sexe et je suis douée pour ça. Alors, pourquoi ne pas être payée pour quelque chose que j’aime faire? »

C’est comme ça, en quelques mots seulement, avec cette phrase d’une grande simplicité, qu’Emma Alexandra Page explique ce qui l’a emmenée au métier d’escorte. Il y a aussi l’argent, bien sûr. Beaucoup d’argent d’ailleurs, mais ça, on y reviendra plus loin.

Emma a 56 ans et n’allons pas croire que la cinquantaine l’a rendue moins populaire auprès de la clientèle. Non, pas du tout, d’autant plus qu’elle ne les fait vraiment pas. Emma est une jolie blonde aux yeux verts avec un physique bien proportionné. La dame a su se conserver, mais elle réalise évidemment que sa carrière tire à sa fin. Elle-même a décidé de réduire la cadence, car justement, elle veut se ménager pour profiter d’une douce et heureuse retraite avec son conjoint et leurs chiens.

Lorsque l’heure de cette retraite aura sonné, elle aura quand même consacré une trentaine d’années à ce métier qui, faut-il dire, n’est pas de tout repos. Avant qu’elle ne débute sa carrière d’escorte, Emma enseignait au primaire. Elle détient un diplôme universitaire en pédagogie, diplôme qu’elle a obtenu en Nouvelle-Écosse. C’est d’ailleurs dans un petit bled du Cap-Breton qu’est née Emma. Elle y a grandi au sein d’une famille plutôt religieuse qui ne manquait jamais les offices religieux du dimanche. Aussi, la sexualité, sans être tabou était néanmoins un sujet qui n’était jamais à l’ordre du jour. « Je n’ai jamais parlé de sexe avec mon père, de toute façon, il est mort bien avant que je puisse m’intéresser à ça. Je crois néanmoins qu’il s’y intéressait, car il a eu huit enfants, » raconte Emma Page amusée par sa réponse.

C’est vers 14 ans que son éveil à la sexualité a commencé. « Ce sont les baisers échangés avec mon petit ami du temps qui ont amorcé cet éveil. Mais ma première relation sexuelle est survenue trois ans plus tard et à partir de ce moment, le sexe et la boisson sont devenus omniprésents dans ma vie, à tel point que ma pauvre mère s’en est trouvée fortement inquiète », raconte Emma.

Une nouvelle carrière

Avec le temps, la jeune femme devient enseignante au primaire. Assagie, elle se marie et le couple aura trois garçons. Toutefois, cette union ne durera pas et Emma, seule avec les enfants, aura du mal à subvenir aux besoins de la jeune famille. « J’avais besoin d’argent, car le père de mes enfants ne m’aidait pas. J’ai découvert une agence d’escortes et m’y suis inscrite. » Et c’est comme ça qu’Emma démarre une seconde carrière.

Femme indépendante, elle ne reste que quelques mois au sein de l’agence, juste assez pour bien connaître le milieu et être en mesure d’y évoluer totalement libre, à son compte. « J’ai fait beaucoup de recherches, entre autres, sur la façon de faire de la publicité sur le web et j’ai mis en ligne mon propre site. Dès le départ, je me suis imposé deux règles auxquelles je n’ai jamais dérogé : pas question que je déambule dans les hôtels ou sur la rue et pas question d’accepter un client sans référence. D’ailleurs pour obtenir un rendez-vous, en plus d’une référence d’une autre escorte, le client doit me donner son nom et son âge. Je n’accepte que les 30 ans et plus et ils doivent avoir les trois vaccins. Je n’ai jamais eu de maladie. J’utilise toujours des préservatifs et je me fais régulièrement testée. »

Une clientèle féminine?  Je n’accepte pas les femmes à moins qu’elles soient accompagnées de leur partenaire de vie. »

Donc, peu de temps après la mise en ligne de son site, un premier client se manifeste. « C’était mon premier client à vie et lui sa première escorte. J’étais excitée! Je me disais qu’être payée pour faire du sexe était génial. À partir de ce vendredi et tous les autres vendredis qui ont suivi dans l’année, nous nous sommes vus. C’était un homme d’affaires qui embrassait drôlement bien, » se souvient Emma qui est devenue très populaire dans le milieu. « Au début, je voyais une vingtaine de clients par semaine, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. J’ai ralenti et c’est par choix, » ajoute Emma.

Avec autant de clients en autant d’années, Emma a dû en voir de toutes sortes. « Je n’ai jamais eu vraiment de problèmes sérieux, en tout cas, jamais avec la loi. OH, je me souviens de mon assistante qui s’occupait entre autres des réservations. Elle a voulu me faire chanter, car elle connaissait mes clients VIP. J’ai aussitôt informé ces clients et étrangement, je n’ai plus jamais eu de contact avec elle. »

Il arrive aussi, quoique rarement, qu’Emma refuse des clients car leurs demandes sont plutôt malsaines. Emma donne en exemple ce gars qui voulait qu’elle conserve pour lui les préservatifs utilisés par ses clients. On vous fait grâce de ce qu’ils voulaient en faire. Ou encore de cet autre qui demandait qu’elle porte des sous-vêtements d’enfants!

Mais il y en a d’autres qu’elle n’oubliera jamais comme ce pompier sympathique, mais maladroit qui a fait tomber une chandelle et mis le feu à la chambre! « Oui, un pompier qui met le feu! Et  le voir complètement nu se démener dans la chambre d’hôtel pour éteindre les flammes avant que l’alarme se déclenche, c’était hilarant! »

Et sa vie personnelle?

Emma n’a jamais caché ce qu’elle faisait dans la vie. D’ailleurs sa page web ne laisse aucun doute sur son métier. Au début sa famille s’inquiétait de ce qu’elle faisait. On croyait qu’elle faisait la rue, qu’elle buvait et se droguait. Pourtant rien de tout ça, et aujourd’hui elle accepte et respecte son choix.

Bientôt, Emma rendra le tablier et profitera d’une retraite en compagnie de son amoureux avec qui elle est en couple depuis une douzaine d’années. Et nul doute que cette retraite sera des plus douces considérant que le tarif de madame est de 400 $ l’heure si la rencontre a lieu chez elle, et de 500 $ si c’est à l’hôtel. Elle aussi disponible pour des accompagnements et des voyages. Dans ces cas, le tarif est à discuter.

SITE WEB: www.emmaalexandrapage.com

 

 

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