Mamie fait du porno… Elle est une vraie mamie! Trois fois en plus!

Puis la mamie, hé bien, elle joue dans des films pornos! Et vous savez quoi? Malgré ses 60 ans, elle est pas mal populaire la mamie! Faut dire que Bianca Fitcougar, c’est son nom d’artiste, ne les fait vraiment pas ses 60 ans.  L’actrice a toujours bien pris soin de son corps. D’ailleurs, lorsqu’elle a pris sa retraite comme policière municipale à Repentigny, après 17 ans de service, Bianca s’est mise au fitness. Et elle s’y est engagée à fond participant même à des compétitions nationales.

« Lorsque j’ai rendu mon uniforme, je ne voulais pas d’une retraite passive. J’ai tenté une expérience dans la restauration en ouvrant mon propre restaurant, mais ça n’a pas marché comme prévu et au bout de cinq ans, j’ai dû fermer les portes, explique Bianca. Je me retrouve donc à 50 ans encore une fois avec rien à faire, moi qui aime bouger. C’est à ce moment-là que j’ai commencé le fitness », ajoute l’actrice qui obtiendra même sa carte de pro.

Du fitness au porno

Cinq pieds six (1,68m), 130 livres (58.97kg), un corps tout en muscles, bronzé, parfaitement huilé et présenté en très petite tenue : Mme Fitcougar en fait écarquiller des yeux sur les sites Web spécialisés en fitness.

Un producteur de films pornos de Toronto la remarque et lui propose de tenter l’expérience sur son site XXX. Évidemment, elle hésite, mais finit par admettre que considérant ce qu’elle porte en compétition, il ne lui resterait plus grand-chose à enlever et accepte de faire une présence, mais une seule fois, et en solo.

« C’est sûr que j’étais gênée. J’étais sur le gros nerf. J’avais beau me dire que ça ne dure que 15 minutes, mais fallait que je les fasse ces 15 minutes. Tu es totalement nue, tes parties intimes exposées au regard de tous comme jamais auparavant. En plus, il faut que je me donne du plaisir devant des inconnus et il faut surtout que ça ait l’air vrai, » raconte Bianca.

De toute évidence, l’ex-policière a passé le test puisque cette nouvelle carrière amorcée il y a 10 ans, se poursuit toujours aujourd’hui. Elle est omniprésente sur le Web. Suffit d’inscrire son nom sur un moteur de recherche et une série de sites défilent. Il n’est pas rare qu’elle doive aller tourner à Toronto. Dans ce cas, on parlera de trois jours de tournage. Il y a les séances photos, le maquillage, la coiffure, le petit script, la rencontre du ou des partenaires et :  ACTION!

Bref, des journées de 8 à 15 heures par jour. « Exténuant » dit-elle.

 

 

La famille dans tout ça

Ok, la vie professionnelle est un succès, mais qu’en est-il de sa vie personnelle? Le caractère singulier de sa profession lui cause-t-il des ennuis? Après tout, elle a un frère et deux sœurs, des enfants et petits-enfants.

« Non, il n’y a rien à signaler de ce côté. Mes parents sont décédés. Mon père a toujours cru que je vendais de la drogue. Je l’ai laissé avec cette idée. Ma mère souffrait d’Alzheimer, elle n’a donc rien su elle non plus. Pour ce qui est de mon frère et mes sœurs, ils ne sont jamais offusqués et ne m’en parlent jamais.

C’est la même chose avec mes enfants. Ils me disent :  “En autant que tu es heureuse. Ils ne portent aucun jugement. C’est comme ça d’ailleurs que je les ai élevés. C’est très rare qu’on va effleurer le sujet. Pas parce que c’est tabou, mais parce que pour nous, c’est anodin.

Quant au public, bien je ne peux pas dire que je me fais arrêter dans la rue pour des autographes, quoique une fois, un jeune homme m’a reconnue. Il a demandé un selfie et est reparti.

Évidemment, je reçois des messages pas gentils par internet. Des trolls d’insultes, mais y’en pas une tonne et je passe par-dessus. »

« On n’est quand même pas des machines ! »

       –     Bianca  Fitcougar

Être acteur ou actrice dans des films pornos n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Bien sûr, il faut avoir certains attributs physiques, mais il faut, en plus, être en bonne condition physique et avoir un certain talent pour jouer la comédie, car le film n’est pas complet sans orgasme, et ça, souvent c’est arrangé avec le gars des vues!

« Je crois n’avoir eu qu’un seul orgasme depuis que je fais de la porno, dit Bianca. II est illusoire de croire qu’en jouant dans sept scènes consécutives, on atteindra le Nirvana chaque fois.  L’important c’est de faire vrai, » ajoute-t-elle.

Oui, il y a les scènes qui se succèdent, mais il y a aussi pas mal de monde sur le plateau :  caméraman, preneur de son, éclairagiste, puis des micros qui se promènent de tout bord tout côté et des spots qui dégagent une immense chaleur, bref, rien pour exciter, et rien pour favoriser la concentration.

« C’est différent pour les gars. Quasiment des surhommes. Ils sont en mesure d’avoir une érection simplement sur demande et d’éjaculer lorsque le réalisateur le commande.

Exemple, le réalisateur dira, – Attention, il reste deux minutes – . On comprend alors ce que cela signifie, et le gars… bien, il doit s’arranger pour éjaculer, » continue d’expliquer l’actrice qui y va aussi d’une anecdote afin d’illustrer les capacités particulières de certains de ses partenaires.

« Une fois, après avoir tourné une scène de 15 minutes, avec une finale complète évidemment, le réalisateur nous informe que les dernières minutes n’ont pas été enregistrées et qu’il faut recommencer la finale. Cinq minutes de pause et on a recommencé la finale complète. »

« J’ai aussi assisté à une audition où le réalisateur a commandé au candidat d’avoir une érection, comme ça, sur le champ, à froid! Et il l’a fait. »

Bianca avouera qu’il arrive quelques fois où il y a de la triche. Un petit tube dissimulé sous le pénis et raccordé à une pompe qui, une fois actionnée, fera expulser un liquide blanc. Le spectateur n’y voit que du feu.

Et quelques fois aussi l’acteur aura recours à une petite pilule, « histoire de le mettre en forme, » précise avec humour Mme Fitcougar.

À cet effet, Bianca ajoutera que certains partenaires masculins sont débordants d’énergie et qu’à l’occasion ça donne lieu à des faits plutôt cocasses. « Je me souviens d’une scène où l’action se déroulait sur un sofa et mon partenaire n’y allait pas de main morte. Tellement, que le sofa glissait sur la plancher et qu’il a fallu interrompre d’urgence les ébats, un coin du divan était tombé sur la première marche d’un escalier et le reste du meuble risquait de suivre….

Dans un autre ordre d’idée, il convient de signaler qu’il y a des règles à respecter. Entre autres l’hygiène. « Nous devons tous prendre une douche avant la scène et nous devons tous sentir bon. Puis pas d’animaux, pas de violence, pas d’arme et bien sûr tous les participants et participantes doivent être majeurs. Et ces règles sont scrupuleusement respectées, » tient à préciser Bianca.

Et est-ce que ce travail rapporte gros?

« Bien, y’a des journées où on fait 2 000 $, voire 3 000 $ que l’on partage ensuite entre les acteurs. À l’heure actuelle, la formule la plus populaire consiste à des shows live sur le web avec interactivité. C’est-à-dire que les spectateurs nous demandent de faire des choses durant la scène et ils nous envoient de l’argent en même temps que la demande. Une forme de pourboire peut-on dire. Certaines demandes sont inusitées, comme la fois où un spectateur me demandait de me tapoter les seins avec une cuillère de bois. Mais je le répète, si on demande des gestes violents, ou contraire aux règles, on n’y donnera pas suite. C’est un spectacle érotique qu’on donne, et pas un exercice de défoulement, » termine Bianca .

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