À 28 ans, elle présente son premier one-woman-show. Michelle Desrochers; « Le pari de s’accepter comme on est et de rire de soi ».

 

Michelle Desrochers est une fonceuse, une femme déterminée dont le nom circule de plus en plus dans le milieu de l’humour, et forte de l’expérience acquise ces dernières années, voilà qu’elle a décidé de se lancer avec son premier spectacle solo.

« C’est mon premier one-woman-show officiel, je suis en rodage actuellement, et la première médiatique va avoir lieu en novembre à Montréal, Québec et Gatineau », dit-elle. À 28 ans, elle aborde ce processus avec beaucoup de plaisir et à l’écouter parler, on sent son excitation d’aller à la rencontre du public. « Je ressens surtout de la fierté et en préparant et en faisant ce spectacle, ça m’a fait réaliser quelles étaient mes priorités. Avec les années, j’ai fait de la télévision, de la radio, mais je préfère être sur la scène le soir, avec mon monde dans la salle. »

Michelle dit avoir fait la première partie du spectacle de François Bellefeuille environ vingt-cinq fois, et à une dizaine de reprises pour Patrick Groulx. Des expériences qui lui ont procuré de la confiance pour la suite des choses? « Oui et non. Faire la première partie pour un autre artiste, c’est un exercice d’humilité, et ces deux humoristes ont un public peut-être différent du mien, ça été parfois un petit choc culturel pour le public de Patrick Groulx de voir arriver une femme dans la vingtaine, qui s’assume, et qui se sort le bourrelet dans le premier numéro. Ça surprend un peu! Ça été, je pense, une école formatrice. Je n’ai pas fait que des hits, ça m’a vraiment donné des bonnes connaissances et des ailes pour ensuite prendre n’importe quel public. Maintenant que je fais des grandes salles, je retrouve un public plus âgé, différent de celui que je voyais dans les bars, et je peux enfin dire que j’ai un spectacle qui rejoint tout le monde. Je vois des femmes qui sont venues avec leur conjoint, et à la fin, je vois que je les ai gagnés », confie celle qui a des spectacles prévus à son horaire jusqu’en mai, un peu partout au Québec.

Originaire de Châteauguay, Michelle a fait ses débuts dans le milieu de l’improvisation. « Comme beaucoup d’humoristes que j’ai croisés, et qui m’ont d’ailleurs donné des chances quand je suis arrivé en humour, notamment Pier-Luc Funk, Christine Morency et Louis Courchesne, qui signe la mise en scène du spectacle. J’ai aussi étudié en littérature et en création littéraire, ce qui a été une belle boite à outils que je peux utiliser dans mon humour. Pas que je fais un humour ultra raffiné, mais dans le choix des mots, je pense que je me démarque. »

Alors donc, la question qui tue, comme dirait Guy A. : à quoi les spectateurs doivent-ils s’attendre de Michelle sur scène? « Des obsessions de mon personnage de scène, qui s’adonne à être exactement moi. Je parle énormément dans mon humour du rapport au corps, de s’accepter tout en ayant la possibilité de rire de soi et de ne pas se prendre au sérieux. Ce qui est un pari compliqué, à l’époque que l’on est en ce moment. L’autodérision passe parfois moins bien, et j’ai vraiment travaillé fort pour reprendre ce droit de rire de moi, et de le faire aussi dans le respect de tout le monde. Cet aspect-là marche vraiment bien, et je parle aussi des moments malaisants de la vie, et comment on les traine avec nous. Je n’ai pas peur des tabous sur scène, ça fait des moments assez magiques. » On la croit sur parole!

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