Un peu d’histoire sur le mouvement

Karl Heinrich Ulrichs, avocat allemand du 19e siècle, est le premier à s’afficher « Urnings », soit un homme attiré par les hommes. Mais c’est en 1869 que les mots homosexualité, bisexualité et hétérosexualité sont utilisées pour la première fois par le journaliste Karoly Maria Kertbeny. Il est le premier à avancer que l’attirance homosexuelle est innée et que celle-ci n’est ni honteuse ni dangereuse comme la croyance populaire de l’époque. Mais c’est à la fin des années 60 que des activistes homosexuels s’approprient le mot « gay », insulte et injure en vogue depuis des décennies.

Le L quant à lui tient son origine à une poétesse grecque de l’Antiquité Sappho, originaire de l’ile de Lesbos, qui propose des poèmes ayant trait à l’homosexualité féminine, mais c’est dans les années 1890 que les mots lesbianisme et lesbienne font leur apparition dans un dictionnaire médical. Au fil des ans, ils ont été adoptés par des femmes qui aimaient d’autres femmes.C ’est dans les années 1990 que les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles dont la lutte quotidienne aux préjugés et à la stigmatisation fait en sorte qu’ils ont un but commun dans l’acceptation des autres. Nait alors l’acronyme LGB.


Suit ensuite la lettre T pour les personnes transgenres pour qui ne s’identifie pas au sexe assigné à la naissance, et Q pour queer utilisé comme un terme parapluie englobant l’ensemble des personnes qui ne se conforment pas à l’hétérocisnormativité. Le mouvement en est un d’inclusion. On ne doit pas se surprendre qu’au fil des ans, l’acronyme est vivant et ajouter régulièrement des lettres telles que I pour les personnes intersexuées, A pour les personnes asexuelles, ainsi que pour les personnes aromantiques, et finalement + qui permet d’inclure toutes les personnes de diverses identités qui ne se conforment pas aux normes sociales hétérocisnormatives. On a ajouté récemment le 2S pour les personnes bispirituelles, une identité culturelle appartenant aux communautés des Premières Nations, aux Inuits, et aux Métis qui désigne des personnes qui assument des rôles, des caractéristiques et des comportements associés à plusieurs genres.

Il est fort à parier que 2SLGBTQIA+ ne sera certainement jamais la version finale de l’acronyme puisque celui-ci est et restera inclusif et vivant.


 

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