Marc-André Coallier n’est pas peu fier, à titre de producteur, de présenter au public Les Nonnes cet été, à Sainte-Thérèse. Un spectacle qui est étroitement relié à l’histoire du Théâtre de la Marjolaine dont il est propriétaire. Depuis sa création, cette comédie musicale a toujours connu le succès, et on pourra notamment voir sur scène cet été les comédiennes et chanteuses Chantal Lamarre et Dorothée Berryman.

« J’ai repris ce spectacle il y a vingt ans, quand j’ai réveillé le théâtre, dit-il. J’ai commencé avec ce show-là, la pièce la plus populaire, celle qui a amené le plus de monde et qui a vraiment marqué l’endroit. Il y avait Marie-Michèle Desrosiers qui jouait la mère supérieure, et aussi Martine Francke et Nathalie Coupal. Je l’ai repris en 2019, juste avant la pandémie, et ça tellement bien marché qu’on a voulu partir en tournée, mais la pandémie est arrivée. On a reporté le tout, puis on a laissé tomber l’idée en raison des disponibilités des interprètes. Mais là, pour cet été, toutes mes Nonnes (du spectacle de 2019) ont accepté de refaire ce show-là. Outre Chantal et Dorothée, il y aura sur scène Caroline Lavigne, Andy St-Louis et Rosie-Anne Bérubé-Bernier, et le nom d’une autre comédienne sera bientôt annoncé. Après avoir présenté le spectacle à Sainte-Thérèse, on va aller finir l’été à Eastman. On va faire huit représentations au Théâtre de la Marjolaine, et il y aura ensuite une petite tournée.

 

On peut dire que Les Nonnes est une valeur sure, un spectacle énergique!

C’est un show qui plait aux personnes plus âgées, mais il y en a plein de ma génération, les cinquante ans, qui étaient allés voir Les Nonnes avec leurs parents, quand ils étaient jeunes, et qui reviennent à leur tour avec leurs parents. Quand on l’a présenté à La Marjolaine, c’était beaucoup ça, il y avait des plus jeunes qui accompagnaient leurs parents et leurs grands-parents.

Donc, tu poursuis toujours ton travail à La Marjolaine?

Oui, ça fait vingt ans que je suis là. Pour tenir le théâtre debout, je produis un show par été. La Marjolaine est un théâtre privé, on n’est pas subventionné du tout, c’est l’un des cinq théâtres d’été privés au Québec. Pour Les Nonnes, j’ai monté le spectacle et j’ai mis ça entre les mains de Marc St-Martin qu’on voit beaucoup. C’est lui qui fait Revue et corrigée au Rideau Vert, et il a joué récemment dans la pièce Silence on tourne. Marc est un bon metteur en scène, c’est lui qui a fait l’adaptation des Nonnes qu’on joue depuis 2019 avec l’idéateur Luc Michaud.

Il a en quelque sorte rajeuni le spectacle?

Exactement, on a fait des gags plus modernes, parce qu’il a quand même été créé en 1988. On voulait le rajeunir un peu et offrir aussi des versions de numéros un peu différents. Ça reste l’histoire de religieuses qui font une soirée-bénéfice avec plein de numéros, et c’est drôle. C’est le fun parce qu’elles parlent au public, elles essaient que la soirée se déroule à merveille, mais il y a plein d’affaires qui se passent. Les numéros et les voix des comédiennes sont formidables. Caroline et Dorothée chantent à merveille et Chantal fait un numéro country à la fin, c’est vraiment tordant. Elle fait un numéro avec une marionnette, c’est drôle au boutte! La musique est enregistrée et live en même temps, parce qu’Andy St-Louis a son clavier sur scène et elle accompagne les nonnes. Tout ce qui est ajouté avec son clavier, c’est du drum et de la guitare, et tout ce qui est au piano, elle le fait en direct. Et il y a des numéros dansés, elles sont six à faire de la claquette et du  gumboot.

Sinon, outre ton travail de producteur, comment va la vie?

Ça roule, je joue depuis octobre dans la pièce Ils étaient dix d’Agatha Christie, et on en fait 120 représentations. Elle pogne encore, Agatha Christie, c’est très bon, c’est la pièce adaptée du roman Dix petits nègres, dont le titre a bien sûr été changé. L’histoire est celle de dix personnes qui sont invitées sur une personne anonyme, et les dix personnes commencent à mourir les unes après les autres. Tout le monde se soupçonne, on découvre que c’est quelqu’un de la gang, mais personne ne sait de qui il s’agit. C’est un beau succès, on joue cette pièce à travers le Québec, et on pense la présenter à Eastman dans un an.

La tournée se termine bientôt?

Au début de mai, et on a commencé les répétitions pour Peut contenir des traces d’égo, qui est ma pièce de théâtre présentée à La Marjolaine l’été prochain, de juin jusqu’à la mi-août. Peut contenir des traces d’égo est l’histoire de six filles qui se retrouvent dans une fin de semaine de croissance personnelle, et ça va mal virer. Les filles étaient dans une équipe de ringuette, ce sont des retrouvailles, mais il n’y a rien qui marche comme ça devrait. C’est très drôle, j’ai une distribution exceptionnelle : Geneviève Brouillette, Catherine Proulx-Lemay, Valérie Blais, Catherine Paquin-Béchard, Ève Pressault et Joëlle Lanctôt.

Tu n’arrêtes pas deux secondes!

Non! J’ai fait beaucoup de radio du temps que papa avait Radio classique Montréal, et la radio et le théâtre, c’était parfait pour moi. Depuis qu’il a vendu, je n’en fais plus, et je consacre mon énergie à La Marjolaine et à la pièce Ils étaient dix, et c’est parfait comme ça. Quand les gens viennent me voir au théâtre, ils me demandent toujours comment va Jean-Pierre, s’il est en bonne santé, ils prennent de ses nouvelles. Alors cela dit, il va très bien, Jean-Pierre! (il est maintenant âgé de 86 ans)

 

Au Théâtre Lionel-Groulx du 25 juillet au 3 août | INFOS & BILLETTERIE

 

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