L’histoire à succès de Bernard Meloche, président fondateur de l’Ovarium de Montréal qui célèbre cette année ses 40 ans, tient vraiment de la légende. Pourtant dès son plus jeune âge, rien ne prédestinait Bernard Meloche à une réussite aussi éblouissante.

Né en 1949 d’un père qui se destinait, d’abord, à la prêtrise et d’une mère qui ambitionnait une vie de religieuse mais qui aura dû changer ses plans en raison d’une controverse, les premières années de vie de Bernard Meloche ont beaucoup été marquées par la religion. Certaines expériences l’ont amené, dans les années qui allaient suivre, à afficher un grand intérêt pour tout ce qui est susceptible de contribuer à augmenter la capacité du cerveau et accroître la connaissance de soi.

Un changement marquant qui allait d’ailleurs influencer le cours de sa vie, tant personnelle que professionnelle.

Une jeunesse agitée

De façon générale, la vie de Bernard Meloche a été marquée de sérieux et de persévérance, mais ses années d’adolescence et de début de vie adulte ont pris une tournure bien particulière, réfractaire qu’il était au cadre rigide de l’école qu’il quitta définitivement après des études de 11e année. D’abord en sciences, mais sans succès, puis en psychologie-philosophie.

Comment s’étonner dans un tel contexte qu’au début de la vingtaine, notre homme soit attiré par le courant psychédélique, au point de vivre avec un ami un épisode hallucinogène lors d’un concert à Atlantic City.  « Si je sors vivant de ce voyage, je vais tout faire pour que les gens comprennent qu’il y a autre chose que la drogue pour vivre la pleine conscience » se fait-il alors comme promesse.

Un engagement pris envers lui-même et dont profiteront plusieurs milliers de personnes par la suite.

 

Des bains flottants

Débrouillard, fonceur, persévérant, mais sans diplôme, Bernard Meloche sera obligé, de ce fait,  d’occuper de nombreux emplois jusqu’à ses 33 ans … Sa vie allait prendre une nouvelle tournure quand son psychologue lui suggérant d’expérimenter les bains flottants, Bernard découvre alors une innovation qui allait orienter sa future carrière.

Coup du hasard, ou de chance pour lui (c’est selon) le studio de Westmount où il expérimente cette nouvelle forme de thérapie doit fermer ses portes. Bernard Meloche fait l’acquisition du bain flottant qui s’y trouve, de certains éléments de mobilier qu’on retrouve sur place, loue un local sur la rue Saint-Denis à Montréal, trouve un deuxième bain flottant qui allait servir à ses ambitions de se lancer comme il se doit en affaires et y ouvre le Centre de relaxation intégrale en 1982.

Le nom du Centre est alors inspiré du grand penseur et philosophe indien Sri Aurobindo, l’instigateur du yoga intégral.

Le succès ne se fait pas attendre. « Tout le monde voulait essayer ça » souligne M.Meloche, « notamment grâce à Jean-Pierre Ferland qui m’a invité à une émission (de télévision) et qui a débuté l’émission à l’intérieur d’un bain flottant». Un coup de pouce inattendu de Jean-Pierre Ferland qui allait le propulser de plain-pied dans le monde des affaires.

 

 

L’Ovarium est créé

Malgré le succès obtenu, l’homme d’affaires ne s’assoie pas sur ses lauriers pour autant. Le connaissant, le contraire aurait été étonnant. Toujours au fait de l’évolution des choses et apprenant que de nouveaux bains flottants en forme d’œuf ont fait leur apparition, Bernard Meloche se rend à New York avec un de ses clients pour voir ces nouveaux appareils mieux adaptés au grand public.

Les nouveaux bains flottants se nomment OVA et le suffixe RIUM étant dans l’air du temps, Bernard Meloche suggère OVARIUM pour la nouvelle entreprise à être créée. Dans les faits, peu de temps après, Studio Ovarium est inauguré sur l’avenue du Parc à Montréal. Devenu un an plus tard unique propriétaire, grâce à un généreux coup de pouce financier de sa mère, Bernard Meloche doit, en raison de certaines circonstances, se résigner à fermer le Centre de relaxation intégrale en 1985, pour ainsi mieux concentrer ses efforts sur l’Ovarium.S’en suit une période d’effervescence d’une dizaine d’années au cours de laquelle M.Meloche devient l’expert des bains flottants au Québec, vendant et installant une cinquantaine de bains flottants.

Suite à des mésaventures indépendantes de sa volonté au cours des années 90, Bernard Meloche évite la faillite et, à force de caractère, se relève de brillante façon. Il se porte acquéreur d’un bâtiment angle Saint-Denis et Beaubien à Montréal (grâce à l’héritage de sa mère) et y déménage l’Ovarium, le 5 mars 2000; l’emplacement de l’avenue du Parc étant devenu trop petit en raison du succès généré.

 

Un incontournable

En quelque 40 ans, l’Ovarium est devenu un centre incontournable de relaxation et de bien-être.

On y compte pas moins de six bains flottants dernier cri, deux appareils Psio pour la luminothérapie et la relaxation, quatre lits Neuro-spa pour la relaxation thérapeutique, une salle destinée aux soins du visage, une cinquantaine de massothérapeutes et de nombreux autres employé.e.s affectés à différentes tâches au sein de l’entreprise.

L’endroit est ouvert sept jours par semaine, même en soirée, et les locaux sont magnifiques et accueillants. L’atmosphère chaleureuse respire le calme et la bienveillance, la qualité sonore et la ventilation de chaque salle sont exceptionnelles.

On s’en doute bien, la plus grande fierté de Bernard Meloche est d’être encore là après 40 ans. Aujourd’hui, à 74 ans, le sympathique entrepreneur est à l’étape de regarder l’avenir et de s’interroger sur la nature de son plan de relève. « La vie et l’Ovarium me mettent devant des défis constants. Je devrais être capable de les relever encore une fois », confie-t-il avec l’enthousiasme et la détermination qu’on lui connaît. À voir le feu dans ses yeux, on ne peut douter un seul instant que l’Ovarium poursuivra son évolution encore longtemps.

Partenariat

Soulignons d’ailleurs que, dans la mission  de vie qu’il s’est donné d’aider l’être humain à mieux s’adapter aux changements imposés par le stress que nous amène la vie, Bernard Meloche est partenaire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) dans une étude relative aux suites des commotions cérébrales. Quelque 200 étudiants y participent.

 

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