Avec Les Traîtres, sa nouvelle téléréalité animée par l’actrice Karine Vanasse, Noovo compte non seulement en mettre plein la vue aux téléspectateurs, mais aussi les tenir en haleine et les rendre accros à ce concept qui connait le succès sur la scène internationale. Et à discuter avec la comédienne-animatrice, ça s’annonce fort prometteur.

Karine est très enthousiaste en parlant de cette émission. La version anglaise, The Traitors, qu’elle a animée, a été diffusée l’automne dernier à CTV. La comédienne est d’ailleurs la première de l’histoire de ce format télévisuel à animer deux versions destinées évidemment à des publics différents.

Les tournages de cette téléréalité – Karine parle plutôt, quant à elle, de jeu-vérité, qui colle vraiment au concept de l’émission – ont eu lieu l’été dernier au Manoir Rouville-Campbell, à Mont-Saint-Hilaire. « En fait, on les tournait l’une après l’autre, parce que le lieu est le même et c’est aussi la même équipe. C’est un tournage qui a été fait de façon intensive. C’est bon de le savoir aussi, pour comprendre l’état dans lequel sont les joueurs. Le jeu commence dès qu’ils arrivent au manoir, et se termine dix jours plus tard, après les épisodes qu’on voit, nous, un à la fois. Le niveau de stress monte beaucoup et très rapidement, dit-elle, parce que les gens en viennent à ne plus savoir à qui faire confiance. Il y a une intensité dans le jeu qu’on ressent vite dans l’émission. »

C’est à compter du lundi 8 avril, à 20h, que Noovo nous offrira cette nouveauté, 11 épisodes de 90 minutes au total. « C’est un format de jeu-réalité, l’accent est vraiment mis sur le jeu. Les gens jouent à ça en groupe, un peu comme un meurtre et mystère, mais c’est plus proche du concept de Loups-Garous. Dans le groupe – ils sont vingt joueurs –, il y a à la fois des traîtres et des fidèles. Les traîtres sont désignés par moi, qui suis l’hôtesse du manoir et de ce jeu. On n’est pas ici dans des relations amoureuses, il y a chaque jour des missions qu’ils doivent accomplir pour ramasser de l’argent, et les gens ne peuvent pas vraiment se faire confiance entre eux. Il y a une table ronde chaque soir où tout le groupe élimine celui ou celle qu’ils croient être un traître. Le but est que les fidèles puissent réussir à éliminer tous les traîtres avant la fin du jeu. S’ils y arrivent, ils partagent le total de l’argent (une cagnotte qui peut atteindre 100 000$). Et s’ils n’y arrivent pas, c’est le traître dans le groupe qui remporte la mise au complet. C’est la prémisse du jeu. »

« Le niveau de stress des joueurs monte beaucoup et très rapidement »

Karine va porter des tenues pour le moins spectaculaires dans cette émission, et on sera certainement éblouis aussi par les décors. « Le look cinématographique du show, c’est comme regarder une série de meurtre et mystère jouée par des vraies personnes. Les costumes comme tel, c’est du spectacle! Il y a un mood dans l’ambiance quand il y a les tables rondes, et avec les coiffures, les habits et les décors. Je me suis beaucoup amusée à faire ça. L’animation est un personnage en soi, précise-t-elle.. Je suis une espèce de maître de jeu. Le jeu se passe beaucoup la nuit, les traîtres complotent, ils se retrouvent dans le conclave, ils mettent des capes et tout ça, et l’un des joueurs se fait « assassiner » chaque nuit. En général, dans les téléréalités, il y a des caméras de surveillance et ce n’est pas si beau que ça, mais là, ce n’est pas ça : on peut les observer jouer pour vrai. »

L’un des aspects qui a emballé l’animatrice réside dans tous les codes de la manipulation et du mensonge. « C’est ce qui m’intéressait, ce sont des codes qu’on ne connait pas vraiment. Souvent, tu vas trouver bien niaiseux d’avoir réussi à te faire avoir par quelqu’un qui t’a manipulée, mais ce n’est pas une question d’intelligence, c’est une question d’avoir les codes, précise-t-elle. Les gens deviennent fatigués à quel point c’est difficile de se fier à sa propre intuition, et durant les tables rondes, souvent les joueurs finissent par avoir les bonnes clés. mais ils se laissent manipuler et influencer par les autres. C’est vraiment plus difficile qu’on pense. Je trouve que c’est un show qui met l’accent sur les codes du mensonge et de la manipulation, et comment c’est possible, sans s’en rendre compte, de se faire avoir. Ce n’est pas une question d’intelligence, c’est juste de savoir appuyer sur le bon bouton au bon moment. »

Plusieurs s’en réjouiront, il n’y a pas de vedettes de téléréalité parmi les participants à Les Traîtres. On est ailleurs. « Ce sont vraiment des gens qui ont été recrutés selon leur emploi, par exemple, policier, avocat, joueuse de poker, voyante, ex-espion canadien. Des gens qui, en raison de leur profil, sont habitués d’essayer de piéger l’autre, de ne pas toujours dévoiler toute l’information, ne pas toute la vérité, et être capables de comprendre les non-dits autour d’eux. Ils ont le choix de révéler quel est leur vrai métier, et il y en a qui ont choisi de ne pas le faire. »

 

 

Aux États-Unis, c’est l’acteur Alan Cumming qui anime l’émission, et Karine dit avoir compris rapidement pourquoi on l’a approchée pour piloter Traitors et Les Traîtres. « Ce n’est pas juste de l’animation, dans le sens où il faut maintenir le personnage. Les joueurs n’avaient pas le droit de me parler, et moi non plus. Ils sont vraiment mis dans un contexte intense, il n’y a aucun membre de l’équipe qui leur parle, même pas les techniciens, même pas quand les jeux finissent. Et quand les interventions se terminent, ils regagnent leur chambre. Aussi, dans les autres formats de l’émission présentés ailleurs, on ne voit pas les réactions des gens qui se font éliminer, ce que moi j’avais envie de voir. Alors j’ai un moment d’entrevue à la fin de l’épisode avec ceux qui se sont fait bannir ou qui se sont fait « assassiner » raconte Karine, qui espère que les téléspectateurs auront autant de plaisir à regarder Les Traîtres qu’elle en a eu à plonger dans cette aventure.

 

Voyez la page web de l’émission sur noovo.ca