Simon Gosselin n’a que 34 ans. Après 15 ans de prestation, il a décroché, en 2022, le titre de reine à l’émission Canada’s Drag Race sous le nom de Gisèle Lullaby.

Un exploit peu banal. Gisèle Lullaby, la grande Reine du Nord, a raflé du même coup ce qui est considéré comme l’Oscar de la meilleure drag queen en Amérique du Nord. Depuis cette proclamation, Gisèle parcourt tous les coins de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Une explosion d’amour pour cette drag queen qui a étalé ses talents dans des villes comme Montréal, Québec, Toronto, Los Angeles, Paris, la Suisse et la Belgique. Le reste demeure très prometteur pour les mois à venir.

« Je pense que les drag queens n’ont rien à envier aux humoristes. On est des artistes polyvalents. On peut chanter, danser et faire rire. On peut faire du lipsing aussi, s’occuper du maquillage, coudre et faire des costumes », dit-il.

Débuts incontournables

« Je crois que j’ai toujours eu ça en moi. J’étais né pour le drag », confie Simon. « Ma mère était la madame Avon du quartier. C’est elle qui m’a appris à coudre et à me maquiller. Ma voie était toute choisie. » « Pour moi, c’est une véritable passion. Bien sûr, mon personnage a évolué avec le temps. J’ai toujours voulu faire le tour du monde en m’amusant. Le rêve devient réalité. Il faut savoir s’amuser dans la vie, surtout quand on travaille. Je suis l’inspiratrice de la beauté et de la jeunesse », ironise Simon. « Gisèle, c’est l’homme en moi, mais avec moins de restrictions. Je suis un être non binaire qui aimait jouer avec les Barbie comme avec les camions à l’époque. »

« Je rends hommage aux Mado de notre communauté qui ont eu une très grosse influence sur nous. Devenir drag queen, ce fut, pour moi, une forme de rébellion et de provocation. Aujourd’hui, toutes les drag queens ont de grandes chaussures à chausser. »

« Je rends hommage aux Mado de notre communauté qui ont eu une très grosse influence sur nous. Devenir drag queen, ce fut, pour moi, une forme de rébellion et de provocation. Aujourd’hui, toutes les drag queens ont de grandes chaussures à chausser. » Et l’avenir? « Je pense que le phénomène des drag queens est là pour rester, c’est indéniable. Ce n’est pas une mode comme certains pourraient le penser. Quant à moi, l’avenir n’a pas fini d’en surprendre plusieurs. Sky is the limit… »

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