Quelle relation Christian Bégin entretient-il avec les péchés capitaux ?

On risque fort d’en apprendre davantage à ce niveau en allant voir le spectacle Les huit péchés capitaux selon Christian Bégin pour lequel le principal intéressé est actuellement en période de rodage avant de le présenter au Théâtre Outremont de Montréal les 19-20-21 octobre prochain et également dans plusieurs salles de la région métropolitaine de Montréal et ailleurs en province.

Un prétexte

Bien sûr, on connaît  Christian Bégin, entre autres, pour son rôle d’animateur (Curieux Bégin et Y’a du monde à  messe), de comédien dans plusieurs téléséries (Les Mecs, notamment, dont l’ultime saison est attendue sur ICI TOUT.TV EXTRA à l’automne et sur ICI TÉLÉ en 2023), au cinéma et au théâtre, mais l’humoriste, un peu moins, même s’il en est à son troisième one-man-show (le dernier datant de 1997). L’artiste avait d’ailleurs le goût de retourner seul sur scène, après 25 ans d’absence, parce qu’il considère avoir encore des choses à exprimer. « Finalement, je me rends compte que j’ai écrit un spectacle qui utilise les péchés capitaux comme une espèce de prétexte pour parler de plein d’autres choses. C’est comme un os autour duquel j’ai mis de la viande » confie-t-il. Dans les faits, « au-delà des sept péchés capitaux, c’est surtout la tentative d’un homme de mon âge d’essayer de voir s’il a encore quelque chose à dire. S’il n’a pas encore atteint son degré d’obsolescence programmée. S’il n’est pas rendu au moment où il devrait se taire et regarder passer la parade. Voir si ce qu’il a envie de partager peut encore résonner dans un monde qui change à une vitesse grand V. Ces changements-là nous mettent dans toutes sortes d’inconforts et provoquent toutes sortes de réflexions. C’est vraiment un partage de réflexions d’un homme de mon âge qui essaye de voir s’il a encore le puck sur la palette ».

Un huitième ?

Petite parenthèse, ici : Il s’en trouvera pour relever que, des péchés capitaux, il en existe sept (l’orgueil, l’envie, la gourmandise, la paresse, la colère, la luxure et l’avarice) et non huit. Christian Bégin est d’accord, mais il s’est gardé une porte ouverte.« Évidemment, on sait tous qu’il n’y a pas huit mais bien sept péchés capitaux. J’arrive avec un huitième qui est pour moi une interprétation toute personnelle d’un mal de notre siècle que j’essaie de nommer le plus justement possible (à découvrir en allant voir le spectacle).

infos et billetterie: www.christianbegin.ca

Humour et réflexion

  D’aucuns se demanderont si, en fonction du thème, Christian Bégin nous amène uniquement dans une zone d’humour.  « C’est un show qui est drôle, mais pas que (ça)… Ça ne répond pas à une mécanique mathématique du rire, une ligne un punch. C’est un show hybride qui est je crois très personnel dans sa forme et dans sa proposition. Ça fait quelques fois que je le fais en rodage et je me rends compte que les gens rient énormément. Il y a beaucoup d’autodérision. Je me livre de façon assez impudique ». « Quand on écrit, on est toujours son premier spectateur. Quand j’arrive à me faire rire moi-même, je me dis que c’est déjà un bon baromètre. Est-ce que les gens vont suivre ? La participation du public dans un show d’humour, c’est le rire qui devient un baromètre. Quand il y a des endroits où les gens ne rient pas, il faut être capable de mesurer la qualité du silence. Je me rends compte que là où c’est moins drôle, l’écoute est là. Les gens apprécient cette fluctuation. Des fois le spectacle est assez déchaîné et (à d’autres occasions) il se dépose dans quelque chose d’un peu plus doux, mais (parfois) inconfortable. Jusqu’à présent, je suis assez content des réactions ».

Quand la déprime fait rire

La troisième édition de La nuit de la déprime sera présentée le lundi 23 janvier 2023 à compter de 19h30 au Théâtre St-Denis de Montréal. « C’est une soirée extrêmement drôle, mais qui ne contient que des numéros déprimants » exprime Christian Bégin qui animera de nouveau l’événement. Chacun des artistes connus qui y participent vient faire une chanson ou un numéro d’humour qui tourne autour de choses « déprimantes ». « C’est l’accumulation de numéros déprimants qui crée l’effet comique, en fait » de reprendre Christian Bégin qui, lors l’édition de 2022 a chanté « Y’a d’la joie » de Charles Trenet, en … pleurant. La nuit de la déprime est présentée au profit de la Fondation Ronald-Denis, dont la mission est d’assurer des soins et d’aider des patients qui souffrent d’obésité morbide et autres maladies.

infos et billetterie: www.lanuitdeladeprime.com

 

 

 

 

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